Voyage en Suisse et en Italie (1er - 11 Mai 2008)

Jour 6: Genova - Nice
Via Aurelia
Panorama près de Genova agrandir

Déjà six jours de voyage, et presque deux milles kilomètres dans les roues. Les virages continuent de défiler, mais la routine n'arrive pas à s'installer. Aujourd'hui, j'ai visité l'arrière pays génois, puis la riviera italienne. Idéalement, j'aurais du aller jusqu'à Valberg, mais quatre cents kilomètres et neuf heures de route rentre difficilement dans une journée de voyage. Pour quitter Genova, j'ai du passer par sa banlieue. En arrivant la vieille, j'étais passé par une petite vallée encaissée. Sur la côte, les usines et les grues de chantier se succèdent. Je quitte au plus vite cette partie sans intérêt pour rentrer dans les terres.

Via Aurelia
Vallée près de Genova agrandir

Comme les jours précédents, je me retrouve tout de suite sur des petites routes sinueuses. Au fur et à mesure que je prends de l'altitude, le panorama sur Genova s'étend. Après une quarantaine de kilomètres, j'arrive au point culminant de cette partie de mon parcours. La brume de mer est si dense que je distingue à peine le port de Genova, et encore moins la ville. Encore quelques kilomètres et les dernières traces de civilisation reste la route que j'emprunte. Suite à ma conduite un peu nerveuse dans Genova, et la valeur de mon odomètre, je commence à m'inquiéter pour la quantité d'essence qu'il me reste. La station service la plus proche est à 6.5 kilomètres à vol d'oiseau, mais 28 kilomètres par la route. Du coup, je roule calmement pour économiser et ne pas être obliger de taper dans la réserve. Plus les kilomètres défilent, et plus la tension monte. Juste avant d'arriver à la station, je me fais doubler par une ER6-N, qui me redonne un peu d'entrain. C'était sans compter sur mon cher ami Murphy. En arrivant à la pompe, une italienne m'explique qu'il n'y a plus d'essence. D'après le GPS, la station suivante est à 18.5 kilomètres. je commence à regretter d'avoir suivi la petite Kawasaki juste avant le village et repars donc en direction de la prochaine pompe. Heureusement pour moi, le suspense s'arrête au bout de quelques centaines de mètres, quand je tombe sur une seconde station qui n'était pas indiquée sur le GPS. Je repars donc tranquille vers la riviera italienne.

Via Aurelia
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Arrivé en bord de mer, j'emprunte la via Aurelia. Après quelques kilomètres de corniche sympathique et des villes vacancières sans trop d'intérêt, la route est barrée. Obligé de faire machine arrière pour revenir à l'intersection précédente, je retourne de l'arrière pays et prends à nouveau de l'altitude. Je découvre alors avec plaisir que les collines offrent une vue magnifique sur la baie. La hauteur à laquelle je me trouve fait ressortir la couleur turquoise de l'eau. Même si ce petit imprévu ne m'arrange pas vraiment par rapport à mon d'heure d'arrivée, au final les photos qu'il m'a donné l'occasion de prendre en valaient la peine.

Eglise de Noli
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Très vite, je reviens sur la côte. S'engage alors une longue succession de corniches et de plages touristiques. De temps à autres, une belle demeure vient agrémenter la vue. Arrivé à Sanova, je fais une petite pause photo devant un ancien fort qui sert aujourd'hui de musée. Je remonte sur la moto pour la partie la plus longue de la journée. Mon itinéraire original prévoyait quatre cent kilomètres entre Genova et Valberg. En partant à 9h, j'avais déjà parcouru deux cent kilomètres à 15h, et avec les détours, il me restait encore deux cent cinquante kilomètres à parcourir. A partir de ce moment, j'ai tracé vers la France. Quinze kilomètres avant la frontière, j'ai croisé ma première voiture non italienne (sachant qu'à part dans les alentours Locarno et Lugano où il y avait des suisses, je n'ai vu aucun étranger). Quelques kilomètres plus loin, je me trompe de direction à un rond point. Obliger de faire demi tour à l'intersection suivante, je suis obligé de m'arrêter à un passage à niveau. Au bout de deux minutes d'attente, un premier train passe. Un motard s'arrête à coté de moi et me dit que dans le coin, cela peut prendre un certain temps. Trop content de pouvoir parler en français avec quelqu'un (j'étais plutôt muet depuis plusieurs jours), la discussion s'engage alors autour de la moto (et notamment de mon voyage en cours). Du coup l'attente me parait beaucoup moins longue (j'adore vraiment l'esprit motard où tous les autres motards sont tes amis, et à chaque fois que tu en croise un(e), tu peux discuter avec lui/elle comme si c'était ton ami(e) de toujours).

Immeuble dans Savona
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J'arrive en France vers 17h. Comme je n'ai toujours rien mangé, je fais une pause au cap Martin pour déguster une boîte de conserve au thon. Le problème d'un équipement de motard est qu'il faut qu'il tienne chaud à cause du vent quand on a de la vitesse. Mais à l'arrêt et en plein cagnard, cela peut vite devenir désagréable. J'évite donc de rester trop longtemps sans rouler. Je monte alors dans les hauteurs de Cap d'ail au dessus de Monaco, pour aller voir le trophée d'Auguste. Stationné sur une petite esplanade, j'ai une vue imprenable sur le rocher de Monte-Carlo. Je redescends alors pour aller voir tout cela de plus près.

cathédrale de Monaco
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A Monaco, je découvre un palais richement sculpté. La vieille ville perché sur le même rocher offre des petites rues piétonnes fort agréables pour cette fin de journée bien ensoleillée. En passant devant une agence immobilière au coeur de la vieille ville, je souris en pensant au prix des logements qu'ils doivent vendre. Après une bonne ballade à pied pur conclure cette belle journée, je remonte sur la moto et trace en direction de Nice. En quittant Monaco, je passe sur la ligne de départ du grand prix. Malheureusement pour moi, je choisi le mauvais endroit pour tracer, et en suivant un motard un peu trop pressé, je me fais flasher par un radar automatique. Cela me calme pour le reste de la soirée.

Montagne derrière la Turbie
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Après avoir tester quelques hôtels du coté de l'accropolis de Nice, je décide de tenter ma chance dans un autre quartier. En regardant sur la liste de mon GPS, je tombe sur un nom qui m'inspire: le Panoramic. Après avoir emprunté une toute petite rue en lacets, j'arrive effectivement devant un hôtel qui offre une vue sur l'ensemble de Nice. L'accueil fort chaleureux est la bienvenue pour conclure cette longue journée. Après une bonne douche bien chaude et un bon repas, je sors faire quelques photos de nuit de Nice. En zoomant sur les pistes illuminées de l'aéroport, je distingue des petits points lumineux qui volent en cercle à proximité. Après analyse de quelques photos, je suis étonné de reconnaître des oiseaux marins qui tournent autour du port, et qui éclairer par les lampadaires apparaissaient comme autant de petites lucioles.

Nice vue de la Turbie
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Après six jours de voyage, je m'étonne que chaque étape m'apporte toujours autant d'émotions. Tous les jours, c'est un départ vers une grosse dose d'inconnu. Je planifie rapidement mon itinéraire la vieille sur le GPS, mais la plupart des mes arrêts sont impromptus, au gré des paysages, édifices et rencontres qui m'inspirent.

Vado Ligure vue de Savona
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Cathédrale de Monaco
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Vue de la frontière franco-italienne
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Montagne derrière la Turbie
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Monaco vue de la Turbie
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Avion en approche
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Noli vue de ses hauteurs
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Montagne derrière Genova
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Forteresse de Monaco
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