Voyage en Suisse et en Italie (1er - 11 Mai 2008)

Jour 8: Dignes les bains - Millau
Chateau de Vaux le Vicomte
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Aujourd'hui beaucoup de kilomètres de prévu mais peu de petites routes. J'emprunte des nationales ou des grosses départementales. Il y a peu de paysages grandioses au programme et tout aussi peu de petites routes funs. Au petit déjeuner, je discute avec mes voisins de table qui font également un grand voyage. C'est une famille de brésiliens qui a décidé de visiter l'ensemble de la Provence. Leur objectif du jour était d'aller à Nice en passant par les gorges du Verdon. Après quelques échanges sur nos voyages respectifs, je leur souhaite bonne route et remonte dans ma chambre pour préparer mes valises.

Jusqu'à Avignon, la route est agréable, mais sans rien d'exceptionnel. La chaussée est large, les courbes douces, et mis à part quelques rassemblements d'anciens combattants pour le 8 mai, rien qui sorte de l'ordinaire. A Avignon, je m'arrête pour visiter le palais des Papes. La vieille ville qui l'entoure est mignonne, avec ces petites ruelles ombragées. Après quelques photos du pont Bézenet et des jardins du palais, je repars pour le pont du Gard, situé à une vingtaine de kilomètres.

Sur place, je m'arrête pour la pause déjeuner. Arrêté dans la partie réservée aux motos, un autre motard seul vient se garer à coté de moi. Après quelques minutes de discussion, je m'aperçois qu'il est en train de faire exactement le même type de voyage que moi. Au final, ma pause autour du pont du Gard me prend beaucoup plus de temps que prévu, mais cela est très sympathique de pouvoir faire des échanges sur des expériences aussi similaires. Au passage le pont du Gard vaut le détour. Le site est suffisamment bien aménagé pour que les touristes en voitures ou à moto puisse en profiter.

Au bout de cent cinquante kilomètres, le GPS m'amène sur des petites routes. Comme la région est plane, elles ne zigzaguent pas de trop. Mais le mauvais état dans lequel elles étaient s'est avéré très fatiguant. Plusieurs fois, je me suis cru sur un cheval au galop, ne contrôlant que partiellement la direction, et surtout étant ballotté avec force au gré des innombrables bosses de la route. Vers deux cents kilomètres, je commence à m'inquiéter un peu de l'absence de station service sur le trajet. Comme les jours précédents j'ai pu faire deux cents quarante kilomètres sans m'approcher de la réserve. Je reste tout de même confiant. Effectivement, quand j'arrive à la pompe, au bout de deux cents cinquante kilomètres, je ne remets même pas dix litres. Je suis donc bien en dessous de ma consommation parisienne avec laquelle je faisais à peine deux cents kilomètres en entamant en plus la réserve.

Après être monté sur le plateau du Larzac, je passe à quelques kilomètres de la Courvtoirade, le village médiéval dans lequel j'ai acheté ma chevalière. Arrivé sur les bords du plateau pour descendre sur Millau, la route est barrée. J'avance tout de même pour vérifier pour trouver un autre motard de l'autre coté d'une grille bloquant la route. Apparemment, les travaux sont donc terminés mais pour une raison obscure qui a échappé au motard et moi, la route était toujours bloquée. Du coup je suis obligé de trouver un itinéraire bis pour descendre du plateau. je pars donc en direction du viaduc.

Arrivé en vue de celui-ci, je m'arrête donc sur un parking pour prendre quelques photos. Je reconnais alors avec nostalgie, le site sur lequel j'ai appris à faire du parapente six ans auparavant, l'aire de Brunas. Après quelques photos souvenirs, j'entame ma descente sur Millau. En suivant les petits lacets, je repense aux trajets que je faisais en camionnette en sens inverse pour aller décoller des hauteurs de Millau. Je passe ensuite devant le cabanon de mon ancienne école de parapente. Je retrouve tout comme je l'avais laissé. Mon professeur n'est pas sur place, mais j'espère le retrouver le lendemain. Je passe faire un tour sur l'une des aires d'atterrissage au cas où. Je discute un peu avec un serveur qui me confirme que depuis tout ce temps, rien n'a changé.

Je pars alors chercher une chambre d'hôtel. Pour dîner, je décide de retourner au restaurant "La marmite" dans lequel j'avais dégusté de l'aligot lors de mon précédent passage dans le coin. Après un repas extrêmement copieux (surtout avec mon supplément d'aligot), je rentre à l'hôtel pour conclure cette belle journée. Aujourd'hui j'ai remplacé la beauté des paysages par le coté humain de rencontres sympathiques. La soirée très nostalgique viens parfaitement conclure cette étape du voyage.



Cédric Rabemananjara - copyright 2008