Voyage en Suisse et en Italie (1er - 11 Mai 2008)

Jour 9: Millau - Le Puy en Velay
Chateau de Vaux le Vicomte
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Un parfum de fin de vacances commence à s'installer. Le ciel est couvert ce matin. Je suis sensé remonté doucement vers Paris. L'itinéraire du jour ne fait que cent vingt trois kilomètres. Après un réveil un peu tardif, je pars faire des courses pour la fin du voyage. Au passage, je vais voir mon professeur de parapente pour me renseigner sur un éventuel vol en biplace dans la journée. Avec la météo peu approprié de la journée (trop de vent), je dois oublier cette activité. Je me tourne alors vers le gérant d'activités sportives sur place (canyoning, escalade, saut à l'élastique), mais rien ne correspond à mes disponibilités. Je pars donc directement vers le Puy en Velay, en me disant que j'aurais plus de temps libre le soir.

Pour quitter Millau, je passe devant le camping dans lequel j'ai passé mes vacances, il y a sept ans. Je continu ma route pour entrer dans les gorges du Tarn. C'est l'attraction de la journée. Là encore, les cartes postales se succèdent. Même avec ciel gris, la palette de couleurs est magnifique, allant du jaune pastel pour le sable au bleu cyan pour les trous d'eau, avec des touches de verts pour les reflets des arbres dans la rivière. Le paysage est tellement envoûtant que je suis obligé de m'arrêter tout les deux à trois kilomètres pour faire une pause photos, et ce pendant près de cinquante kilomètres. Les sites avec des points de vues sont innombrables, et souvent bien aménagés pour permettre de se garer sans danger. A nouveau, je croise un couple de voyageur qui descend dans le sud. De part le nombre de sites dont il me parle, je sens qu'ils ont beaucoup mieux préparé leur itinéraire. Il me conseille d'aller voir le chaos de Montpellier pour une prochaine visite dans le coin.

Après quelques kilomètres je tombe sur un petit village avec une cascade. Comme le coin à l'air sympathique, je m'y arrête pour déjeuner. Je déguste donc ma salade en boite sur les berges du Tarn avec la cascade sous le nez. Là encore, la palette de couleurs est généreuse où des touches de jaunes oranges et beige viennent s'y ajouter avec les traces d'écoulement sur les différentes falaises alentours. Plus que quelques kilomètres de plaisir et je quitte enfin les gorges pour monter sur le plateau en direction du Puy en Velay. Au passage, j'ai croisé une quantité phénoménale de motards. En discutant avec un groupe, j'ai appris qu'il y avait un rassemblement en Espagne. Je suppose aussi que la beauté du site en a attiré un grand nombre.

Arrivé en haut du plateau, je suis tout de suite surpris par le vent et le froid. Je dois alors faire une halte pour me couvrir. Le plateau impressionne toujours par son aspect désertique et hostile. Même s'il y a du vert partout, le teint pâle de l'herbe, et l'absence quasi totale d'arbres ne donne pas envie de s'attarder dans le coin. Le nombre de construction corrobore d'ailleurs cette hostilité. La route jusqu'au Puy est agréable mais sans plus. Après être descendu doucement du plateau (trois petits lacets), les petites vallées se succèdent. J'arrive au Puy vers 17h. Cela me laisse le temps de visiter la ville haute, avec ses petites ruelles pavées et sa magnifique église romane. Je conclue ma visite par quelques photos de la statue de Notre-Dame de France. Après un petit chocolat chaud pour me réconforter de la fraîcheur ambiante, je pars ensuite chercher ma chambre d'hôtel.

Avec le parcours d'aujourd'hui, je viens donc conclure la liste des paysages grandioses de mon voyage. Avec cinq grands cols, et une dizaine de petits, trois gorges, quatre grands lacs, je n'ai pas eu l'occasion de m'ennuyer. Je discute avec de plus en plus de voyageurs et ce contact chaleureux rend le voyage encore plus agréable. Cela permet d'échanger les expériences et les bons coins à visiter. Au vu de la moyenne d'âge des gens que je rencontre sur la route, j'ai l'impression d'avoir des goûts précoces (j'ai rencontré une seule personne de mon âge sur la quinzaine de voyageurs avec qui j'ai discuté). De même avec, ma petite cylindrée (650cc) je passe pour un extraterrestre au milieu des grosses BMW et autres routières.



Cédric Rabemananjara - copyright 2008