Voyage dans les Alpes (12 - 26 Juin 2009)

Jour 11: Luzern - Evian les Bains

Les chiffres du jour:
départ: 9h30 - arrivée: 18h00
250 km pour 3 cols
- Brünigpass - 1008m
- Saanenmöser - 1280m
- Col du Pillon - 1546m

Aujourd'hui, c'est la journée de l'eau. Je longe plusieurs grands lacs entre Luzern et Gstaad. Le soleil n'est toujours pas au rendez-vous en ce début de journée. Je quitte Luzern sous une légère averse. Quand je rencontre un brin de soleil, j'en profite pour m'arrêter prendre des photos. La route pour quitter le lac de Luzern offre de beaux panoramas, mais celle que j'ai prise pour y arriver était bien plus sympathique. Comme les bords du lac sont moins construits que les grands lacs italiens, s'y promener est plus agréable. La route oscille entre le raz du lac et des falaises à une cinquantaine de mètres au dessus des lacs. Cela me permet d'avoir différents points de vue, même si je ne peux pas trop en profiter. Les lacs se succèdent et se ressemblent. Les nuages coupant toute perspective, les panoramas se résume à une étendue d'eau, un ligne d'arbre et un fond gris. De temps en temps, je peux distinguer une ou deux crêtes à travers les nuages, mais cela est trop rare pour compenser le mauvais temps. Au cours d'une petite pause photo, un aigle passe passe à quelques mètres au dessus de moi. J'ai à peine le temps de prendre une photo qu'il est déjà parti. Je continue pour traverser Interlaken. Des petits ponts abrités similaires à celui de Luzern enjambent la rivière qui traverse la ville. Une pluie torrentielle me dissuade de m'arrêter pour les prendre en photo, mais si le soleil me l'avait permis, j'en aurais bien profiter.

interlaken
lac d'Interlaken agrandir

Je continu en direction de Gstaad. Comme je suis toujours dans les nuages, je ne profite pas du tout du paysage et ai beaucoup de mal à me rendre compte de la distance parcourue. Passé les derniers lacs, je pars pour mon seul vrai col de la journée. A 1546 mètres, le col du Pillon fait pâle figure à coté des grands cols des jours précédents. Par miracle, la route est sèche pour la montée. J'ai donc l'occasion d'en profiter un peu. Il n'y a quasiment pas de lacets. La route ne dépasse pas la zone forestière mais après tant de frustration sous la pluie, ce petit moment de bonheur est la bienvenue. En haut du col, je m'arrête dans un bar pour me restaurer et me soigner du froid. Après une soupe bien chaude, je m'apprête à sortir, mais une grosse averse m'en dissuade. Après une petite demi heure, je peux ressortir pour trouver la moto et la route complètement détrempées. Pour la moto, elle sèche très vite en roulant, mais pour la route, c'est une autre histoire. A une trentaine de kilomètres d'Aigles, je retrouve le soleil.

Cette fois-ci, il ne me quittera plus jusqu'à l'arrivée à l'hôtel ce soir. Je retrouve la vallée du Rhône une énième fois, mais joliment éclairée cette fois. Comme mon GPS m'indique une arrivée à 16h30 à Martigny, je décide de poursuivre ma route jusqu'en France à Evian.

D'après la météo, le beau temps est sensé rester quelques jours. J'espère pouvoir conclure agréablement mon voyage à ce niveau là. Même si je sais qu'il touche à sa fin, j'ai encore la tête complètement dans les montagnes. J'ai encore quelques grands cols à faire avant de rentrer sur Paris. Je ne sais pas quel jour sera le dernier, et pour profiter au mieux, je ne préfère pas savoir.



Cédric Rabemananjara - copyright 2009